Toutes les écoles de l’entité mouscronnoise vont progressivement ouvrir leurs classes à de jeunes réfugiés, les enfants des familles qui sont récemment arrivées au “Refuge“, l’ancien hôpital de la rue du Couvent qui a été aménagé pour eux.
En moyenne, chaque école recevra une dizaine d’enfants. À l’école libre du Tuquet, cet accueil a déjà débuté ce lundi avec l’arrivée de Mètin, un petit Irakien, qui a intégré la classe de madame Laura.
Assurer l’intégration
Mètin ne parle absolument pas le français, les seuls mots qu’il arrive à faire comprendre à son entourage sont les noms de sa ville et de son pays d’origine ” Shengal, Irak “, formule-t-il avec assurance.
Son institutrice pense qu’il parle le kurde, elle est heureuse de compter ce nouvel arrivant dans son groupe mais mesure également toute la complexité de ce défi “on ne se comprend pas du tout, ni en faisant des gestes, ni même en écrivant puisqu’il écrit en arabe, c’est donc vraiment compliqué, on essaye de s’exprimer par gestes ou par petits dessins“.
L’institutrice peut heureusement bénéficier de la présence épisodique d’une élève turque de la classe voisine qui peut parfois jouer les interprètes.
Entre les enfants, pas de problèmes
Les choses paraissent plus simples pour les autres enfants de la classe qui, à les entendre, n’ont pas l’air d’éprouver le même type de problème de communication “ça se passe très bien, explique Stanislas, on joue souvent ensemble et on lui apprend des choses. Par exemple maintenant il sait dire ça va, merci et au revoir, il se débrouille bien” constate le jeune écolier qui, comme ces condisciples, ignore évidemment les conditions de l’exode de Mètin et de sa famille.
Les directions se sont organisées
La direction de l’école du Tuquet avait dû anticiper l’arrivée de ce lundi 4 janvier. “Les premières rencontres avec les parents ont eu lieu fin décembre, confie Manu Chamberlin, directeur de l’école. Ici, ce sont principalement des enfants de maternelle et enfants du degré inférieur qui sont concernés. Nous avons ici un petit livret qui nous a été distribué, le dico visuel avec les salutations, les rendez-vous à prendre, les recherches, les vêtements, c’est écrit en Français mais aussi en langue arabe, le but c’est la découverte pour favoriser l’intégration“.